La fiscalité : grave maladie de l’étatisme idéologique
La France, atteinte par une grave maladie, voit son pronostic vital engagé. Maladie
fiscale dégénérative, la « fiscalité » frappe notre Nation depuis plusieurs années. Sa dangerosité
s’est accrue récemment, pour atteindre aujourd’hui un état paroxysmique.
Le diagnostic est pourtant connu depuis trente-sept ans : une dette devenue abyssale – dont
les seuls intérêts de remboursement aux prêteurs représentent en gros le budget du ministère de
l’éducation nationale – ; des réformes de structures dont on parle, mais que l’on ne fait pas ; un
mille-feuilles administratif et de collectivités absolument démentiel ; une armée de contrôleurs ;
une éducation et une santé en déroute ; une incapacité à expliquer, aux échelons les plus élevés, les
réformes dont la France a besoin ; une impuissance à faire évoluer certains modèles ; des règles et
normes françaises, comme européennes, annihilant l’initiative ; la création d’une véritable
économie parallèle du narcotrafic ; l’impôt sur le revenu, en hausse de 30 % en moyenne par foyer
fiscal depuis 2017 ; l’idée destructrice de la taxe Zucman ; celle non moins ravageuse d’une
fiscalisation de la transmission des entreprises familiales dans le cadre de la loi dite Dutreil ; « et
cætera ! » « et cætera ! » Et surtout, l’impuissance à doter la France d’un budget sincère, car
fondé dans son état actuel sur une forte augmentation des recettes fiscales, sans remise en cause
des dépenses !
Le traitement de la « fiscalité » n’a donc pas été entrepris après le diagnostic de la
maladie : c’est une évidence. Or, les scientifiques l’affirment : cette maladie, qui se développe dans
l’étatisme idéologique, peut se soigner par les réformes indispensables. Au contraire de cela, alors
que le « fiscalité » apparaît d’abord comme un prurits soignable – parce qu’encore superficiel – on a
laissé la situation empirer ; mieux : on l’a entretenue. La « fiscalité » s’est donc développée de
façon exponentielle, en rongeant les chairs de celles qui portent la Nation : les françaises et les
français. Les soins, sous forme d’anesthésiants, sont donnés par une catégorie de personnes – dont
les effectifs sont en croissance -, que l’on nomme « barbiers » selon la grande tradition
chirurgicale moyenâgeuse. Force est de constater que les aptitudes de ces soignants de notre
économie et de notre social – que l’on trouve principalement, mais non exclusivement, à
l’Assemblée Nationale -, relèvent, pour le moins, de l’approximatif, au plus, de l’incompétence.
Marc Fouquet
Invité permanent de L’échiquier des idées.

Écrivain et observateur de notre époque

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